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Vous avez reçu une réponse favorable de la part d’une maison à compte d’éditeur, et cela est une excellente nouvelle ! Toutefois, gardez votre calme. Il est important de scruter attentivement la proposition qui vous est soumise et de la confronter aux standards de l’industrie. Pour vous aider à évaluer rapidement la conformité d’un contrat d’édition avec les pratiques habituelles, les Éditions Baudelaire vous proposent quelques clés à prendre en considération.
Votre manuscrit a passé avec succès l’étape de sélection par un éditeur, et à présent, vous recevez un contrat d’édition. Ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour vous guider à travers quelques points essentiels afin de vous aider à comprendre ce contrat.
Tout d’abord, examinons en détail ce qu’est réellement un contrat d’édition. Pour donner une définition précise, nous pouvons nous référer au guide pratique de la Société des Gens de Lettres : « Le contrat d’édition d’un livre est un accord par lequel l’auteur cède à un éditeur, en échange d’une rémunération, le droit de produire, ou de faire produire en série, des exemplaires de son œuvre, que ce soit sous forme imprimée ou numérique. L’éditeur est ensuite chargé de sa publication et de sa diffusion. »
La première question à examiner concerne la portée de la cession de vos droits d’auteur. Vous devez vous demander :
Chaque maison d’édition a ses propres conditions contractuelles, mais gardez à l’esprit que la durée maximale d’exploitation d’un droit d’auteur est généralement de 70 ans après la mort de l’auteur. Si l’éditeur prévoit d’exploiter votre œuvre sur le long terme, une durée de cession plus étendue peut être justifiée.
En ce qui concerne le territoire et les différentes formes d’exploitation (numérique, audiovisuelle, bande-dessinée, etc.), il est sage de ne céder que les droits que la maison d’édition prévoit réellement d’exploiter. Par exemple, si l’éditeur ne s’occupe jamais d’adaptations pour le cinéma ou la télévision, il est préférable de ne pas céder les droits audiovisuels.
Tout savoir sur le droit d’auteur ici
Les auteurs perçoivent généralement une rémunération proportionnelle aux ventes réalisées. Cependant, en raison des délais de communication des chiffres de vente par les distributeurs et les librairies, les auteurs reçoivent souvent ces informations en fin d’année pour un paiement prévu au mois d’avril de l’année suivante.
Les pourcentages de rémunération varient en fonction des maisons d’édition et du statut de l’auteur. Les auteurs débutants peuvent trouver plus difficile de négocier un pourcentage plus élevé, mais cela reste envisageable.
Par exemple, les pourcentages pour les auteurs de livres pour adultes oscillent généralement entre 8 et 12 %, tandis que pour la littérature jeunesse, ils peuvent descendre à 5 %.
Certains éditeurs instaurent des paliers : au-delà d’un certain volume de ventes, le pourcentage versé à l’auteur augmente.
L’éditeur peut demander le droit de voir en priorité vos prochains manuscrits et, en cas d’acceptation, d’avoir la priorité pour leur publication. Ces clauses sont courantes, bien que les modalités spécifiques (par exemple, quel genre est concerné, combien de manuscrits, etc.) ne soient pas toujours détaillées. Il est conseillé aux auteurs de rester prudents vis-à-vis de ces clauses, car il est difficile de prédire comment la relation éditoriale évoluera au moment de la signature du premier contrat avec un éditeur.
Bien que cette clause ne soit pas systématiquement présente dans les contrats, elle peut être utile pour les auteurs souhaitant avoir leur mot à dire sur la couverture de leur ouvrage. Après tout, la couverture est le premier élément avec lequel les lecteurs entrent en contact, et son apparence est cruciale.
Si vous avez des questions sur un contrat d’édition, n’hésitez pas à prendre contact avec le responsable éditorial de la maison concernée. Il pourra alors y répondre avant que vous fassiez votre choix.
Dans le prochain article, nous vous proposerons de décrypter le contrat de publication d’une maison à compte participatif.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire notre article : Éviter les arnaques à l’édition de manuscrits