La poésie, comment écrire un poème ?

Les différentes fonctions de la poésie

En rédigeant leurs œuvres, tous les poètes n’ont pas le même objectif. Si certains souhaitent simplement exprimer leurs sentiments, d’autres peuvent chercher à prendre part, grâce aux mots, aux conflits actuels.

Si vous cherchez à écrire un recueil de poèmes convaincant, il est donc nécessaire de savoir avec précision ce que vous cherchez à exprimer auprès de votre oratoire.

• Le lyrisme : Mise en avant par le poète Lamartine dans ses Méditations poétiques, la poésie lyrique permet l’expression des sentiments personnels et cherche à émouvoir le lecteur. Le « je » est souvent employé et l’amour est le cœur du poème. C’est un registre particulièrement populaire au XIXe siècle, lors de la période du Romantisme.
• La poésie engagée : Le poète prend parti dans des conflits, principalement politiques et religieux, et exprime son point de vue, parfois assez tranché. Bien souvent, les poèmes engagés sont épiques et s’adressent directement au lecteur.
• La poésie satirique : Elle a pour objectif de critiquer l’actualité, au travers de personnes, de la vie quotidienne et des vices des Hommes. La poésie satirique se veut humoristique et ironique.
• La poésie didactique : Ce genre littéraire était principalement apprécié durant l’Antiquité. Le poète, qui était souvent historien ou médecin, cherchait à transmettre ses connaissances sur tout type de sujet : l’astronomie, la philosophie, les sciences, etc. Le principal intérêt est de faire réfléchir le lecteur sur la nature et l’humain en usant de comparaisons et de métaphores.
• La poésie descriptive : Le poète, à travers la poésie descriptive, cherche à rendre hommage au monde dans lequel il vit. Ce genre poétique est principalement « cru » et ne s’embarrasse pas des émotions. La poésie descriptive s’assimile à un portrait ou un paysage. C’est une représentation concrète et réaliste de ce qui fait face au poète.

Écrire un poème

En matière d’écriture poétique, plusieurs écoles s’affrontent. À vous de choisir la pratique qui vous intéresse le plus !

Certains préfèrent la poésie codifiée, conservant ainsi les formes fixes et structurées (telles que le sonnet ou la ballade), établies il y a des siècles par les grands poètes de l’Histoire.

Pour écrire des poèmes structurés, tout est une question de métrique. Il faut maîtriser, puis veiller à appliquer aux poèmes :

• Les différentes rimes possibles : croisées (abab) ; embrassées (abba) ; suivies (aabb)
• Les vers (octosyllabes, décasyllabes ou bien alexandrins)
• Les césures (une pause dans un vers qui n’en brise pas le sens)
• Les différentes strophes (distique : deux vers ; tercet : trois vers ; quatrain ; quintil ; sizain ; dizain, etc.)
• Les différentes sonorités (telles que les allitérations : répétitions d’une même consonne ; les assonances : répétitions d’une même voyelle)

D’autres écrivains choisissent de ne suivre aucune règle et privilégient ainsi les formes libres. La poésie peut alors devenir un jeu sur le langage, un espace d’innovation permettant au poète d’évoquer à sa convenance les sujets qui l’attirent.

Pour cela, la prose est la forme par excellence à utiliser. Elle ne comporte ni vers, ni rimes. Elle recherche un effet poétique, sans viser à raconter une histoire ou à transmettre une information. C’est la forme idéale pour laisser libre cours à son imagination !

Pour vous entraîner, pensez aux calligrammes (des poèmes en forme de dessin en rapport avec le sujet du texte. Apollinaire est connu pour avoir utilisé à de nombreuses reprises cette forme poétique) ou aux acrostiches (des poèmes dont les initiales de chaque vers composent un mot précis). Ces deux formes poétiques sont idéales pour développer au mieux votre créativité.

De façon générale, la meilleure règle à appliquer est de laisser parler vos émotions et vos envies ! Ce sont elles qui vous aideront à déterminer au mieux quelle harmonie, quel thème ou quel champ lexical employer dans vos poèmes.

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