Le blog
Continuons notre série sur l’histoire des maisons d’édition. Après avoir étudié le grand siècle de l’édition dans le premier article de ce feuilleton, il est temps de se pencher sur le XXe siècle. À cette époque, la culture de masse se développe et la littérature occupe une place de plus en plus importante : le nombre de tirages et de ventes augmente considérablement.
De nombreux prix littéraires encore célèbres aujourd’hui sont mis en place : le prix Goncourt (1903), le prix Femina (1904), le prix décerné par l’Académie française (1914), le prix Renaudot (1926), le prix Interallié (1930),le prix des libraires (1955), le prix Médicis (1958) et le prix Maison de la Presse (1970). Par ailleurs, de grandes maisons d’édition voient le jour comme Albin Michel en 1902, Grasset en 1907 et Gallimard en 1911.
Cependant, la Première et la Seconde Guerres mondiales viennent assombrir ce contexte favorable à l’édition. À l’issue de la Première Guerre mondiale, l’Europe entame sa réflexion à propos de l’école unique qui permettrait d’établir une unité nationale dès le plus jeune âge.
L’entre-deux-guerres est une étape difficile pour le monde du livre, et la grande crise de 1929 aggrave les problèmes déjà présents. Seule l’édition jeunesse arrive à sortir son épingle du jeu. Sous l’Occupation, de nombreuses maisons voient leurs catalogues censurés. Elles sont peu nombreuses à faire partie de la Résistance. On peut néanmoins noter la création des Éditions de Minuit en 1941, maison qui témoigne d’une certaine « résistance intellectuelle ». À la fin du conflit, une fois de plus, l’accès aux études supérieures est élargi.
Après 1945, les grands groupes prennent forme. En 1945, les accords de licence apparaissent, cela permet à Hachette d’obtenir les droits auprès de Disney, afin de pouvoir utiliser des personnages tels que Mickey dans ses ouvrages. En 1953, Henri Filipacchi sort Le Livre de poche, édité par La Librairie générale française. Cette collection rencontre un succès immédiat.
À la fin du XXe siècle, l’horizon éditorial se réorganise. Hachette est rachetée par le Groupe Lagardère : elle est rebaptisée « la pieuvre verte » tant son rayonnement est important. Pour contrer ce mouvement de concentration, des maisons d’édition indépendantes émergent durant les années 1990. Les Éditions Michel Lafon font partie de ces éditeurs indépendants qui ne sont pas le fruit d’une maison mère et ne sont pas tributaires d’actionnaires privés.
Rien ne laisse présager un déclin d’intérêt pour la littérature au XXIe siècle…
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Crédit image : Pixabay