Les règles de base d’un dialogue

Les règles de base d’un dialogue

Les dialogues apportent du piquant à un récit. Ils transforment les actions les plus simples et permettent d’humaniser les personnages en leur insufflant une personnalité. Bien souvent, c’est grâce à la qualité d’un dialogue que nous nous attachons à un ouvrage plus qu’à un autre.

Dans un récit, les instants de paroles sont facilement reconnaissables grâce aux guillemets et aux tirets. D’ailleurs, vous l’avez sûrement remarqué, ces marques de ponctuation sont nombreuses : guillemets anglais, guillemets français, tiret long, tiret moyen ou encore tiret court… Se perdre parmi tous ces signes typographiques n’est pas rare, et nombreux sont ceux qui les utilisent de la mauvaise manière lorsqu’ils mettent en page leur ouvrage.

Dans cet article, les Éditions Baudelaire vous indiquent la marche à suivre.

Les dialogues et les tirets

Les dialogues doivent systématiquement s’écrire avec des tirets cadratins (— ; également appelés des tirets longs) et se démarquer du récit par l’utilisation d’un alinéa (environ 5 à 10 mm de la marge).

Si le dialogue contient plusieurs phrases, les suivantes seront à la ligne. Ainsi, cela permet aux lecteurs de visualiser quand un autre personnage parle. La lecture n’en sera que plus fluide.

Exemple :

— Mais si je n’ai pas envie d’être mêlée à tout ça ? Si je ne veux pas être une kelpie ou si je ne veux pas être la reine ? Je n’en suis absolument pas capable, commence-t-elle à paniquer.

— J’ai bien peur que tu n’aies pas le choix. Je te fais une promesse, si nous découvrons que finalement tu n’es pas la princesse disparue, je te laisse reprendre le cours normal de ta vie. Je pourrai même te faire oublier tout ce que tu vis depuis ces derniers jours si cela peut te rassurer. À l’inverse, je ne pourrai rien faire si tu es bien la future reine, tes devoirs envers ton peuple, envers nous, sont beaucoup trop importants.

— Je comprends, répond-elle, lassée et abattue.

Marie Lefebvre, Les Lochs noirs

Les dialogues et les guillemets

Parfois, il est également possible de lire des dialogues encadrés par des guillemets français (« … »). Cependant, cette mise en forme est de moins en moins utilisée. En effet, les guillemets s’emploient davantage lors de citations. À savoir si vous choisissez, par habitude ou simple préférence, de les employer : la première phrase est ouverte par des guillemets et ne contient pas de tiret cadratin. De plus, les guillemets ne se mettent pas à chaque fin de réplique, mais à la fin du dialogue.

Exemple :

« Qu’on prépare les chevaux, aujourd’hui nous ferons couler le sang.

— À vos ordres, Chef.

— Semer la mort cruellement et devoir punir sadiquement : voilà notre martyre. »

Alexandre Perello, Le Cycle de Blanchemort

Dans un récit, les dialogues servent à rendre l’histoire plus vivante et à instaurer une connexion avec les lecteurs. Toutefois, veillez à les utiliser uniquement si vous sentez qu’ils sont indispensables et utiles. Ne les employez pas simplement pour « faire beau », mais pour dévoiler des informations essentielles au récit.

Retour à la série : la publication d’un livre – Retour aux fondamentaux

Crédit image : Pixabay

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