Le rôle des maisons d’édition

Le rôle des maisons d’édition

Avec l’avènement des ouvrages autoédités, on est parfois amené à questionner le rôle des maisons d’édition. En effet, le grand public n’a pas toujours une idée très claire du travail effectué au sein de ces maisons. Pourtant, la collaboration avec un éditeur a un impact non-négligeable sur la qualité de l’ouvrage publié, mais aussi sur ses ventes.

Cette semaine, les Éditions Baudelaire vous ouvrent leurs portes et vous invitent à découvrir les coulisses d’une maison d’édition.

1. Un rôle double : de la sélection des manuscrits à la gestion

Bien sûr, l’éditeur a avant tout la responsabilité d’étudier les manuscrits qu’il reçoit et de sélectionner ceux qu’il souhaite publier. Loin d’être une simple question de goût, ce choix est aiguillé par de nombreuses questions :

  • Le manuscrit s’intègre-t-il dans la ligne éditoriale de la maison d’édition  ?
  • Le manuscrit est-il en adéquation avec les valeurs de la maison d’édition ? Tient-il des propos injurieux, diffamatoires ou susceptibles de heurter le grand public ?
  • Le manuscrit dispose-t-il des atouts nécessaires pour se vendre et trouver son lectorat ? Est-il accrocheur, original ? Répond-il aux codes du genre dans lequel il s’inscrit ?

L’éditeur a tout intérêt à procéder à cette sélection avec soin, d’une part pour s’assurer de la qualité des ouvrages, de l’autre, pour se constituer une vitrine cohérente, en accord avec ses valeurs et sa ligne éditoriale.

D’autre part, l’éditeur joue un rôle de gestionnaire : c’est lui qui établit les contrats d’édition, attribue les budgets et calcule les coûts de fabrication et de distribution d’un ouvrage. C’est également à l’éditeur qu’on fait appel lorsqu’on a besoin de renseignements d’ordre juridique.

2. Orchestrer la fabrication

Comprenez bien que la fabrication d’un livre demande beaucoup de travail et d’organisation. Les manuscrits retenus sont corrigés et mis en page par différents acteurs au sein de la maison d’édition. Une fois la première épreuve achevée, la maison d’édition et l’auteur entrent dans une longue phase de relecture et de correction : l’épreuve est envoyée à l’auteur qui la parcourt à nouveau, y apporte quelques modifications portant sur la forme plus que sur le fond, et la renvoie à l’éditeur.

Ces échanges permettent de mettre le doigt sur les erreurs qui subsisteraient et entraveraient la compréhension du texte. Ces corrections donnent lieu à une deuxième, voire à une troisième épreuve. Ainsi, on œuvre en faveur de la qualité du texte. Ce travail de longue haleine est une part non-négligeable du processus d’édition – travail sur lequel on fait bien souvent l’impasse dans un contexte d’autoédition.

En outre, notez bien qu’un éditeur a souvent son mot à dire sur le titre de l’ouvrage, sa couverture et son résumé de quatrième de couverture. Tous ces éléments doivent être aussi vendeurs que possible en répondant à des codes imposés par le genre littéraire de l’ouvrage et par la ligne éditoriale que s’impose la maison.

3. Promouvoir les ouvrages

En plus de mettre en place des partenariats afin que les ouvrages soient distribués et diffusés en bonne et due forme, les maisons d’édition à compte participatif et à compte d’éditeur assurent également la promotion des livres publiés.

Elles sont notamment chargées d’établir des outils de communication (dossiers de presse, marque-pages, rédaction des quatrièmes de couverture, etc.) et de contacter la presse dans l’espoir de générer des retombées médiatiques.

Elles contactent également les libraires, pour tenter de les convaincre de mettre leurs ouvrages en rayon, voire de recevoir leurs auteurs en dédicaces. Grâce aux partenariats que les maisons d’édition possèdent avec les distributeurs, les libraires peuvent commander l’ouvrage via une plateforme qui leur est dédiée (Dilicom), et ainsi recevoir leurs commandes en quelques jours seulement.

Toutes ces étapes ont pour but de faire connaître les nouveaux ouvrages afin qu’ils se vendent le mieux possible.

4. Une relation de confiance et des risques à prendre ensemble

Bien loin du simple échange de service, c’est une véritable relation de confiance qui doit s’établir entre un auteur et son éditeur.

En effet, la maison d’édition a aussi pour mission d’accompagner chacun de ses talents tout au long du processus de publication, de les conseiller et de les aiguiller. L’aspect relationnel est donc une part très importante du métier d’éditeur.

De plus, les maisons d’édition à compte d’éditeur et à compte participatif, prennent en charge les coûts de publication – partiellement ou complètement – et investissent du temps et des moyens dans les livres qu’elles publient.

__________________ On comprend bien que le terme « maison d’édition » et que le métier d’« éditeur » désignent des métiers aux multiples facettes et aux nombreuses fonctions. Bien souvent, un auteur n’a donc pas affaire à la même personne tout au long du processus d’édition, mais aux responsables de différents services, chacun spécialisé dans un aspect du processus de publication. Quoi qu’il en soit, de l’envoi de votre manuscrit jusqu’à l’impression de votre ouvrage, votre maison d’édition sera en mesure de vous prêter une oreille attentive pour faire de cette expérience une véritable aventure huma

Cet article vous a plu ? Partagez le :