5 astuces pour surmonter le syndrome de la page blanche

5 astuces pour surmonter le syndrome de la page blanche

Chez les écrivains en herbe comme chez les auteurs confirmés, il est difficile d’échapper au syndrome de la page blanche ! Aussi appelé « angoisse de la page blanche », le terme désigne un blocage créatif anxiogène qui empêche un artiste (dans le cas de cet article, un écrivain) d’entamer ou de continuer son œuvre. Bien que faisant partie intégrante du processus d’écriture, cette paralysie dit quelque chose de notre peur d’échouer et, si elle n’est pas domptée, elle peut mener à un sentiment de vertige, de découragement, à une perte de confiance en soi, voire à l’abandon du projet littéraire.

Cette semaine, les Éditions Baudelaire vous donnent 5 astuces pour surmonter le syndrome de la page blanche.

1.      Entretenir une routine 

Entretenir une routine d’écriture est une pratique courante. C’est à vous d’inventer vos propres rituels : inspirez-vous, par exemple, des routines de grands auteurs et autrices, comme Proust, Hemingway ou Woolf, tout en tenant compte des usages qui vous sont propres.

Parmi les bonnes pratiques, une en particulier fait l’unanimité : écrire aussi régulièrement que possible. En vous exerçant quotidiennement, vous développez des automatismes d’écriture, vous étoffez votre style et améliorez votre orthographe. En parallèle, vous avancez petit à petit sans vous décourager et vous vous prouvez quotidiennement que vous êtes capables de mener votre projet à bien.

2.      Lire des livres qui nourrissent votre écriture 

Écriture et lecture vont souvent de pair. Vous pouvez puiser dans les livres la matière nécessaire à votre propre projet littéraire : des tournures de phrases percutantes, un ton particulier, un univers qui vous inspire… Attention, il n’est pas question de faire ici l’éloge du plagiat ! S’inspirer et copier, ce n’est pas la même chose.

La lecture est avant tout une source de stimulations et sert véritablement de « nourriture » à notre écriture. Par conséquent, durant tout votre processus de création, il est recommandé de lire des œuvres qui viennent « renseigner » la thématique de votre projet.

Si vous vous lancez dans l’écriture d’un roman de science-fiction, imprégnez-vous des univers d’Asimov, de Verne ou de Wells.

Si votre roman met en scène un égyptologue, privilégiez les lectures historiques sur l’Égypte et sur les découvertes archéologiques du début du XXe siècle, etc.

Le but de ce procédé est de consolider vos connaissances sur les sujets que vous comptez aborder, d’assurer la cohérence de vos propos, mais aussi d’ouvrir de nouvelles pistes créatives.

3.      Préparer un plan d’écriture 

Planifier votre intrigue, élaborer des fiches de personnages, découper vos arcs narratifs en plusieurs chapitres ou en différents mouvements, sont autant de tâches préparatoires qui peuvent s’inscrire dans une routine d’écriture.

Lorsque les grands axes de votre ouvrage ont été clairement définis en amont, il est plus facile de faire face au syndrome de la page blanche. Toutes vos recherches et annexes sont autant de ressources qui viennent aiguiller votre écriture et contribuent à la cohérence de l’œuvre.

Vous le comprendrez sans doute, en développant votre intrigue, vos personnages, votre univers, vous faites avancer votre projet autrement que par l’écriture stricte du manuscrit. Grâce à votre travail de préparation, vous orientez votre œuvre et définissez plus facilement le chemin à emprunter.

4.      Se jeter à l’eau 

Plus facile à dire qu’à faire, n’est-ce pas ? Plutôt que de prendre peur face à la page blanche, pourquoi ne pas remplir celle-ci avec tout ce qui vous passe par la tête ? Ne vous accrochez pas trop à votre premier jet, vous aurez le temps de reformuler et de mettre au propre vos épreuves plus tard.

Dans un premier temps, concentrez-vous sur l’écriture : expérimentez, couchez sur le papier vos premières intentions, imaginez plusieurs manières de commencer votre chapitre, changez de point de vue, de voix… L’écriture doit rester un plaisir. En prenant l’habitude d’écrire plus librement, sans contrainte ni attente particulière, vous mettez en mouvement les rouages de ce long processus – processus qui s’alimentera de lui-même par la suite. L’important c’est d’oser, quitte à recommencer plus tard.

5.      Faire des pauses

Rien ne sert de s’acharner lorsqu’on écrit : il y a des jours avec et des jours sans. Si vous avez l’impression que vos idées tournent en rond ou que vous n’êtes absolument pas satisfait par votre texte, faites une pause. Vous reviendrez dessus plus tard avec un œil neuf.

Pour vous aérer l’esprit, pourquoi ne pas avancer dans vos lectures ou vous plonger dans une autre activité stimulante ? Vous pouvez également prendre le temps de vous promener, d’observer ce qui se passe autour de vous et vous pousser des questions :

  • Quels éléments du quotidien pourrais-je incorporer à mon œuvre ?
  • Comment les décrire ?
  • De quelle manière s’expriment les gens dans la rue ?
  • À quoi ressemblent-ils ?
  • Quelle est leur histoire ?
  • Que ressentent-ils ? etc.

Toute observation peut devenir une source possible d’inspiration, alors restez attentifs !

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Bien qu’il fasse beaucoup parler de lui, le syndrome de la page blanche est loin d’être une fatalité. N’oubliez pas de prendre du recul et de faire preuve de méthode et de créativité. L’écriture doit rester un moment de plaisir et de liberté : fixez-vous des objectifs atteignables et concrets tout en restant indulgents envers vous-même. Vous n’aurez plus de raison de vous décourager !

Crédit image : pixabay

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