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La publication de livres auto-édités, à compte d’auteur ou à compte participatif prend de l’ampleur et de nouveaux procédés d’impression voient le jour. En effet, l’impression traditionnelle (ou offset) n’est pas toujours la solution la plus adaptée. Même pour les livres publiés à compte d’éditeur, l’impression offset engage des frais qui ne sont pas négligeables. C’est une prise de risque, donc, pour les éditeurs qui doivent avancer ces sommes, bien qu’ils ne sachent pas toujours si l’ouvrage se vendra bien.
Cette semaine, les Éditions Baudelaire vous disent tout ce qu’il y a à savoir sur une autre méthode d’impression en plein essor : l’impression à la demande (aussi appelée Print On Demand).
Vous l’aurez compris, lorsque l’on a recours à l’impression à la demande, les exemplaires sont imprimés en fonction des commandes. Cela signifie que si un libraire souhaite commander un ouvrage (que ce soit pour le mettre en rayon ou pour répondre à la demande d’un client), il peut le commander directement auprès du distributeur et le recevra sous quelques jours seulement.
Avec l’impression offset, en revanche, les tirages sont réalisés en grande quantité et à l’avance, de manière à constituer des stocks qui s’écouleront ensuite plus ou moins bien, selon la demande.
Le fait que les livres commandés soient fraîchement imprimés est un véritable atout. En effet, comme les livres ne sont pas stockés dans des entrepôts en attendant d’être achetés, ils ne risquent pas de s’abîmer. Personne n’aime recevoir un livre neuf déjà cabossé ou qui a passé un peu trop de temps exposé à l’humidité.
Contrairement à l’impression offset qui n’est rentable qu’à partir d’un nombre conséquent de tirages, l’impression à la demande, elle, engage des frais moindres et n’impose pas de nombre minimal d’ouvrages à tirer.
Grâce à ce procédé, les œuvres intimistes, destinées à un public restreint (mémoires familiales, œuvre généalogique, manifeste, etc.) peuvent être imprimées en petite quantité.
De plus, cela présente un atout supplémentaire : aucune rupture de stock n’est possible, contrairement à l’impression offset qui engendre une indisponibilité du livre, le temps qu’un nouveau tirage de plusieurs milliers d’exemplaires soit lancé.
Bien évidemment, lorsqu’un livre est imprimé à cinq cents exemplaires, mieux vaut s’assurer que le bon à tirer (l’épreuve définitive dans le processus de fabrication d’un ouvrage) est irréprochable : la moindre coquille, le moindre problème de paramétrage des couleurs sur la couverture est rédhibitoire.
Vous voilà alors coincés avec un stock entier de tirages comportant un défaut de fabrication. Avec l’impression à la demande, le risque est presque nul : il est toujours possible d’effectuer de légères modifications entre deux impressions, à condition que celles-ci soient d’ordre orthographique et absolument nécessaires.
C’est donc une sécurité supplémentaire pour les éditeurs qui œuvrent à produire des livres aussi soignés que possible.
L’impression à la demande, c’est aussi plus écologique ! Il suffit de considérer le nombre de livres invendus qui sont détruits en France chaque année. D’après une enquête du Syndicat national de l’édition menée en 2021, on dénombrait 26 300 tonnes de livres pilonnés, c’est-à-dire, transformés en pâte à papier, entre 2018 et 2020.
Bien que s’inscrivant dans une démarche écologique, ce processus génère malgré tout des émissions de CO2.
En imprimant des livres qu’une fois la demande formulée, on s’assure de ne pas s’encombrer d’invendus à détruire et de gaspiller du papier. La planète ne s’en porte que mieux !
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Maintenant que l’impression à la demande n’a plus de secret pour vous, vous comprenez pourquoi cette méthode s’est fait une place au sein de certaines maisons d’édition. Écologique et flexible, elle convient tout à fait aux tirages de moindre envergure. L’impression offset a elle aussi ses avantages, mais conviendra plus volontiers à un nombre de tirages plus important.