Les ateliers d’écriture, comment ça marche ?

Les ateliers d’écriture, comment ça marche ?

Depuis les années 1970, une nouvelle activité fait de plus en plus d’adeptes en France : les ateliers d’écriture. Rendez-vous occasionnels ou hebdomadaires entre passionnés, les ateliers d’écriture se pratiquent aussi bien dans les milieux scolaires et académiques que dans des structures spécialisées, ou lors d’évènements littéraires.

Mais alors, de quoi s’agit-il exactement ? Y aurait-il vraiment une méthode pour bien écrire ? Quel est le rôle de ces ateliers et à qui s’adressent-ils ? Les Éditions Baudelaire répondent à toutes vos questions.

1. Les ateliers d’écriture, à quoi ça sert ?

Les ateliers d’écriture sont avant tout (et comme leur nom l’indique) des espaces dédiés à la création et à la réflexion littéraire. Bien qu’il existe des ateliers de toute sorte, plus ou moins accessibles et plus ou moins spécialisés, ils ont tous de nombreux points en commun :

  • Des espaces où la bienveillance est de mise : Chacun est libre d’écrire et d’être lu. Les autres participants et l’animateur sont cependant invités à rebondir sur les créations en formulant des critiques constructives et argumentées. Il est question de réfléchir et de trouver des pistes d’amélioration ensemble, et non de condamner les textes des uns et des autres.
  • Une expérience collective d’écriture : On écrit, on se lit, on échange, on s’écoute. Les ateliers d’écriture sont aussi des cadres propices pour parler de ses idées, de ses projets littéraires, de ses envies d’écriture, de ses personnages, de son intrigue, etc. L’écriture n’est pas toujours un travail solitaire ! En étant lu par d’autres et en lisant les créations d’autrui, on ouvre forcément ses horizons créatifs.
  • Développer une (ou plusieurs) méthodologie(s) : Les organisateurs des ateliers d’écriture sont aussi là pour partager leur expérience et apporter une dimension plus théorique. Ce sont souvent des lecteurs d’essais littéraires, au fait des grandes théories sur les mécaniques narratives, la construction de personnages, le rythme de l’intrigue, etc. Il faut concevoir ces ateliers comme une sorte de laboratoire où l’on vous apporte de la matière pour expérimenter de nouveaux horizons d’écriture.
  • Faire de l’écriture un moment de plaisir : Lorsqu’on rejoint un atelier d’écriture, on vient aussi y passer un bon moment. La théorie littéraire ne vaut pas grand-chose sans pratique, et quoi de mieux que des exercices ludiques pour vous faire prendre la plume sans complexe ?

 

2. Le déroulé d’un atelier d’écriture 

Comme nous avons pu l’évoquer, il existe une multitude d’ateliers d’écriture : à chacun son fonctionnement. Traditionnellement, cependant, une dizaine ou une quinzaine de participants se réunissent autour d’un ou deux animateurs.

Ceux-ci exposent les « propositions d’écriture » du moment, autrement dit, les consignes d’écriture. Ces consignes sont accompagnées d’un texte choisi (poème, extrait de roman…) qui sert de base à l’écriture et qui présente des spécificités stylistiques flagrantes.

Après avoir analysé le texte ensemble et mis les pistes de réflexions en commun, il vous sera souvent demandé de composer une création à la manière de l’extrait étudié : dresser un inventaire à la manière de Prévert, dépeindre le portrait d’une génération tel que Perec dans Je me souviens… En plus d’affûter votre plume par la pratique, vous étoffez aussi vos idées de lecture.

Il arrive également que l’on vous fasse travailler sur des points d’écriture plus spécifiques comme :

  • Les dialogues,
  • Le point de vue interne,
  • Le récit à la première personne,
  • Le portrait d’un personnage,
  • Des thématiques liées à un genre en particulier : l’écriture poétique, la création d’un univers de fantasy ou la construction d’une intrigue policière.

Après une phase d’écriture, dont la durée varie d’un atelier à l’autre, on accueille les textes de chaque participant avec écoute et bienveillance. On relève les points positifs, on interroge les intentions de l’auteur et on propose des pistes d’ouverture ou d’amélioration. C’est aussi un moment pour constater si, en étant partis d’une proposition commune, les textes se font écho ou si, au contraire, ils ont pris des directions divergentes.

Le but de tout cela est avant tout de vous faire écrire et de vous faire prendre confiance. D’une séance à l’autre, vous vous prouvez que vous êtes capables de vaincre le syndrome de la page blanche et de faire preuve de créativité tout en acquérant de nouveaux réflexes d’écriture et de nouvelles connaissances.

3. Différents types d’ateliers d’écriture 

Plutôt que de dresser une liste de quelques ateliers d’écriture qui existent à travers la France (il y en a beaucoup trop pour pouvoir les lister de manière pertinente), nous vous proposons quelques renseignements dont il faudra tenir compte lors de vos recherches.

  • Les ateliers amateurs : Il existe de petits cercles littéraires, physiques ou en ligne, composés d’amateurs, qui réunissent les écrivains et écrivaines en herbe désireux et désireuses de partager leur passion pour la lecture et l’écriture.
  • Les structures professionnelles : Certaines structures spécialiséesproposent des cours et des ateliers d’écriture créative, parfois même des coachings narratifs destinés aux entreprises pour parfaire leur discours de marque.
  • Les ateliers proposés par des maisons d’éditions : Certaines maisons d’édition proposent elles aussi leurs propres ateliers. Mais attention ! Les places sont limitées et la sélection est rude. Pour profiter des conseils d’invités prestigieux, il faudra aussi débourser une petite fortune : comptez entre 1 000 et 1 500 euros pour huit sessions de trois heures.

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Générateurs d’idée, rassemblements entre aficionados de l’écriture, révélateurs de talents, apprentissage de l’écriture créative… Il y a mille et une raisons de rejoindre ces ateliers où collaboration, écoute et bienveillance vont de pair. Que vous soyez un féru d’écriture ou un écrivain novice, il suffit de vous lancer !

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